N’hésitons pas à Lui faire confiance


On raconte l’histoire d’un homme qui, jadis, durant les grands froids, cherchait à traverser un large fleuve gelé. Terrorisé, il marchait à quatre pattes, craignant que la glace ne se brisât sous son poids. Quelle ne fut pas sa surprise en voyant arriver un attelage de quatre chevaux qui tirait une lourde cargaison de fonte ! Or ils s’avançaient sur la glace en toute confiance, là même où lui était en train de progresser avec d’infinies précautions.

Dieu est bien assez fort pour nous porter. Nous et tous nos fardeaux, aussi lourds soient-ils. Donc, n’hésitons pas à Lui faire confiance !

Un jour, un homme descendit dans un puits au moyen d’une corde. Il pensait qu’elle serait assez longue. Malheureusement, quand il arriva au bout de la corde, ses pieds ne touchaient toujours pas le sol. En plus, il faisait noir et il ne savait pas quelle distance le séparait du fond. S’il lâchait la corde, il allait sûrement s’écraser. Il ne lui restait plus qu’à hisser ses pieds sur la corde, et puis remonter. Mais les forces lui manquaient... En désespoir de cause, il s’accrocherait à l’extrémité de la corde de toute la force de ses poignets. Aussi longtemps qu’il pourrait tenir. Bientôt cependant, exténué, il dut lâcher prise... Et il fit une chute… de dix centimètres !

Eh oui, comment aurait-il pu savoir ? Mais il en est autrement pour nous. Car, si nous avons la foi, nous savons. Nous savons que Dieu nous soutiendra parce qu’Il l’a promis : «Le Seigneur donnera l’ordre à Ses anges de te garder où que tu ailles. » (Psaumes 91:11-12)


La voix mystérieuse

Durant sa jeunesse, Peter Marshall (qui pendant plusieurs années fut l’aumônier du Sénat américain) passa un été à travailler dans un village anglais situé près de la frontière écossaise. Une nuit qu’il faisait très sombre, il décida de prendre un raccourci pour rentrer au village. Il y avait dans les parages une carrière abandonnée, mais il saurait éviter cet endroit dangereux, pensait-il. Il s’aventura donc à travers la lande. Il n’y avait pas d’étoiles, la nuit était noire comme de l’encre, et le sifflement du vent ajoutait à tout cela une note lugubre.

Soudain, il entendit quelqu’un l’appeler : «  Peter ! »

La voix était pressante. Il s’arrêta.

Qui est-ce ? Que voulez-vous ? demanda-t-il.

Il tendit l’oreille quelques secondes… Il ne percevait que le bruit du vent. Il s’était sans doute fait des idées. Il reprit donc sa marche. Mais à nouveau, il entendit la voix, plus pressante encore :

─ Peter !

Cette fois, il s’arrêta net et tenta de percer du regard les ténèbres. Mais celles-ci demeuraient impénétrables. Tout à coup, il trébucha et tomba sur les genoux. Il chercha à prendre appui sur ses mains devant lui pour se relever, mais il n’y avait que le vide. Avec précaution, il se mit à tâtonner à la recherche de quelque indice. Il s’aperçut qu’il se trouvait juste au bord de la carrière abandonnée. Un pas de plus et il aurait fait une chute mortelle.

Jamais Peter Marshall n’oublia la voix. Et dans son esprit, il n’eut jamais le moindre doute quant à sa provenance.


Le crayon (raconté par Mme Theo Hill)

C’était en plein hiver en Caroline du Sud et il faisait froid, mais j’étais affairée et bien au chaud dans la maison que j’habitais seule depuis quinze ans. Il me fallait du papier d’emballage. Je tirai donc l’escalier pliant qui menait au grenier et je grimpai. J’avais 81 ans à l’époque. À la seconde où l’air glacial du grenier me frappa le visage, je compris que j’aurais dû mettre un manteau. Qu’importe, je ferais vite !

Pour ne pas refroidir la maison, je pris soin de fermer la porte du grenier derrière moi. J’entendis un « clic ! », et je compris que je venais de m’enfermer. La porte n’avait plus de poignée, depuis que je l’avais enlevée pour en remplacer une autre en bas. En plus, il n’y avait personne dans la maison.

J’étais transie. Je m’enveloppai dans une couverture pour ne plus trembler de froid, et je regardai par la fenêtre du grenier. Pas de voisin en vue. Et de toute façon, la fenêtre était coincée, n’ayant pas été ouverte depuis des années.

Une heure passa, puis une autre. « Seigneur, je T’en prie, fais que mes enfants viennent m’aider ! » Je savais que ma prière avait peu de chances d’être exaucée : aucun de mes quatre enfants ne devait me rendre visite ce jour-là.

À mes pieds, j’aperçus une pile de cahiers jaunis et poussiéreux qui avaient appartenu à mon fils Billy. Un vieux crayon était posé dessus. Machinalement, je le ramassai, et je me pris à penser au nombre d’heures que Billy l’avait tenu dans sa main.

Une fois de plus, je priai pour obtenir de l’aide. Immédiatement, une question me vint à l’esprit, parfaitement claire: « Qu’as-tu là, dans ta main ? »

J’examinai le crayon et mon regard se posa non sur la mine mais sur l’extrémité métallique qui jadis avait servi de support à une gomme. Elle était aplatie, dû sans doute aux mâchouillements de mon Billy tandis qu’il planchait sur un problème de mathématiques.

J’allai à la porte et j’insérai l’extrémité du crayon dans la serrure. La serrure tourna, la porte s’ouvrit.